#Traduction

Traducteurs ciblistes ou sourciers

By 8 avril 2021avril 20th, 2021One Comment
traduction

Traducteurs ciblistes ou sourciers, l’éternel débat

Théorisé par l’un des pères fondateurs de la traductologie, Jean-René Ladmiral en 1983, le débat entre les adeptes de la traduction littérale et ceux qui s’autorisent plus de liberté a accouché de deux dénominations bien distinctes. D’un côté les ciblistes, de l’autre les sourciers. Essayons d’y voir plus clair.

Qui est Jean-René Ladmiral ?

Germanophone convaincu, il enseigne la philosophie allemande, l’allemand philosophique et la traductologie à l’Université de Paris X-Nanterre, et dirige en parallèle le CERT (Centre d’Etudes et de Recherches en Traduction). Egalement traducteur, principalement de philosophes allemands, il est reconnu par ses pairs pour ses nombreux travaux de recherches et articles scientifiques sur la traduction, qui font de lui l’un des théoriciens les plus en vue en matière de
traductologie.
C’est lui, qui lors du colloque de Londres le 18 juin 1983 proposa le premier les termes de « ciblistes »
et « sourciers », pour différencier deux grands courants de pensée qui s’opposent encore
aujourd’hui.

Ciblistes ou sourciers, deux visions différentes

Pour simplifier et vulgariser les théories de Ladmiral, ainsi que des grands penseurs et théoriciens de
la traduction, voici comment nous pouvons formuler la chose : les sourciers prennent le parti d’une
traduction littérale, dans le plus total respect du texte source et original (d’où le terme « sourciers »).
Parfois au détriment du sens dans la langue cible, on peut également les définir comme
étant littéralistes. Ils cherchent avant tout à coller au plus près au texte de base, sans fioriture ni
images qui pourraient aider à la compréhension après traduction.
Les ciblistes, par opposition théorique, cherchent à faire primer le sens du texte traduit (le texte
cible), quitte à se démarquer légèrement d’une traduction littérale. Dans le cadre d’une traduction,
les ciblistes privilégient la compréhension du texte produit plutôt que le respect à la lettre du texte
source.

Très théoriques et garants d’une connaissance pointue des usages grammaticaux et langagiers, les
sourciers privilégient la forme au fond, s’attachant à la littéralité de la traduction. De leur côté, les
ciblistes font écho à une méthode et une théorie plus ancienne qui veut que le sens soit au cœur de
la traduction, mettant en valeur le fond du propos, quitte à en modifier la forme originelle.

 

À lire également : https://poptranslation.us/10-conseils-pour-la-bonne-localisation-de-votre-site-web/

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Théorisé par l’un des pères fondateurs de la traductologie, Jean-René Ladmiral en 1983, le débat entre les adeptes de la traduction littérale et ceux qui s’autorisent plus de liberté a accouché de deux dénominations bien distinctes. D’un côté les ciblistes, de l’autre les sourciers. Essayons d’y voir plus clair.

Qui est Jean-René Ladmiral ?

Germanophone convaincu, il enseigne la philosophie allemande, l’allemand philosophique et la traductologie à l’Université de Paris X-Nanterre, et dirige en parallèle le CERT (Centre d’Etudes et de Recherches en Traduction). Egalement traducteur, principalement de philosophes allemands, il est reconnu par ses pairs pour ses nombreux travaux de recherches et articles scientifiques sur la traduction, qui font de lui l’un des théoriciens les plus en vue en matière de
traductologie.
C’est lui, qui lors du colloque de Londres le 18 juin 1983 proposa le premier les termes de « ciblistes »
et « sourciers », pour différencier deux grands courants de pensée qui s’opposent encore
aujourd’hui.

Ciblistes ou sourciers, deux visions différentes

Pour simplifier et vulgariser les théories de Ladmiral, ainsi que des grands penseurs et théoriciens de
la traduction, voici comment nous pouvons formuler la chose : les sourciers prennent le parti d’une
traduction littérale, dans le plus total respect du texte source et original (d’où le terme « sourciers »).
Parfois au détriment du sens dans la langue cible, on peut également les définir comme
étant littéralistes. Ils cherchent avant tout à coller au plus près au texte de base, sans fioriture ni
images qui pourraient aider à la compréhension après traduction.
Les ciblistes, par opposition théorique, cherchent à faire primer le sens du texte traduit (le texte
cible), quitte à se démarquer légèrement d’une traduction littérale. Dans le cadre d’une traduction,
les ciblistes privilégient la compréhension du texte produit plutôt que le respect à la lettre du texte
source.

Très théoriques et garants d’une connaissance pointue des usages grammaticaux et langagiers, les
sourciers privilégient la forme au fond, s’attachant à la littéralité de la traduction. De leur côté, les
ciblistes font écho à une méthode et une théorie plus ancienne qui veut que le sens soit au cœur de
la traduction, mettant en valeur le fond du propos, quitte à en modifier la forme originelle.

 

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